C’est bien connu, Pierrette n’a pas la langue dans sa poche. Parlez-en à Jacques Mainguy! Et elle n’aime pas qu’on lui parle de son âge. Doyenne du Club, elle a conservé une foulée assurée, malgré son âge (oups …) : « J’étais sprinteuse quand j’étais jeune! »
Pierrette adore courir. Quand elle court, elle fait le vide : « Je regarde autour, et je profite des amis. »
Elle court depuis longtemps et espère courir encore longtemps. Son appartenance au Club remonte à 1983 mais en 1986, elle a pris une longue pause du Club pour vingt ans: écœurement total, raconte-t-elle! « Avant le marathon d’Ottawa, Jacques nous avait fait courir dans une tempête de neige. On passait sur le pont de Québec, les gens en auto nous envoyaient des mottes de neige; ça m’a assez écœurée que je me suis dit, j’arrête de courir; c’est ça j’ai fait! »
Pierrette a tout de même continué à courir seule, avec son chien, uniquement pour le plaisir : « La course, c’est l’affaire la plus naturelle pour l’humain. Il y a un côté liberté. Avec la course, on n’a pas besoin de beaucoup de préparation ou d’équipement. Tu peux être n’importe où dans le monde, tu peux partir à courir. »
Durant son absence du Club, elle a participé à quelques autres marathons, dont celui de Niagara Falls en 2001 (« mon pire cauchemar, on a failli mourir de froid! »), ainsi que celui de Paris en 2010 dont elle rêvait depuis longtemps : « Quand j’ai pris le départ avec 40 000 coureurs sous l’Arc de Triomphe, c’était merveilleux. »
Sportive dans l’âme, Pierrette a beaucoup pratiqué le ski de fond et le tennis. Elle a même participé à des compétitions dans cette dernière discipline. Fonceuse de nature, elle a participé en 2014 à un triathlon « découverte » à la base de plein de Sainte-Foy.
Le marathon de Montréal en 2016 fut son dernier marathon : « Quand je me suis vue sur la «photo finish », toute croche, j’ai décidé que c’était fini les marathons. Quand il m’arrive de penser courir un autre marathon, je sors cette photo-là, pis c’est réglé! ».
Pierrette continue cependant de participer à des courses sur des distances plus courtes. En octobre 2017, elle a participé au demi-marathon de Lisbonne avec 20 000 participants; « Il faisait 38e cette journée-là, j’en ai marché de grands bouts. »
« Des anecdotes, j’en ai beaucoup. Ma première course, ce fut La Galipote. J’étais nerveuse. Il faisait chaud à mort! Au 2e kilomètre, je bois un verre d’eau, l’eau a passé tout droit, à terre direct, comme si je n’avais pas bu mais simplement jeté l’eau par terre! J’étais découragée! J’avais peur de ne plus jamais être capable de courir. J’ai parlé à une amie de Neuville qui courait avec moi et elle m’a dit qu’à Québec, il y a un bon club de course avec un bon entraîneur, d’aller le voir. C’est ça j’ai fait! C’est comme ça que je suis entrée dans le Club. Je ne me souviens pas ce que Jacques avait dit quand je lui avais raconté ce qui m’était arrivé! Mais depuis, Jacques et moi avons une belle complicité … même si ça paraît pas toujours! »