Annie est une personne motivée, fonceuse, passionnée. Passionnée de course à pied. Voici son histoire.
Annie n’est pas sportive. Tout débute vers la fin de la quarantaine. Après ses longues heures de travail chez son employeur, pour s’évader, elle s’inscrit à un gym et court sur le tapis roulant. Rapidement, elle se déplace à l’extérieur.
Sur un coup de tête (« J’étais inconsciente, je crois! »), elle s’inscrit en 2010 à une course de 10 km : « Après 5 km, j’avais mal aux deux genoux pour pleurer. J’ai terminé hypothéquée mais contente de ma première expérience de foule.»
Elle se trouve un club de course, Le coin des coureurs (Running Room), s’y fait des amis et apprend le plaisir de courir en groupe. « Il y avait un espèce de coach (sic). Je veux rien leur enlever, j’ai beaucoup progressé là-bas, ça m’a permis d’aimer la course. » Les amis qu’elle côtoie courent des demis et des marathons : « Wow ils sont dont ben bons! » Annie ne se voit pas courir deux heures : « Pour moi c’était juste des pros qui faisaient ça. »
Pour ses 50 ans, Annie veut faire Compostelle. Mais son travail ne lui permet pas de s’absenter longtemps. Elle décide que son « cadeau » sera un demi-marathon. « J’avais de la misère à courir 6-7 kilomètres sans arrêter. Pas grave, je le fais pareil. » En 2013, elle se place à l’arrière du peloton et réussit, « un kilo à la fois », à franchir le fil d’arrivée en 2h27 : « Je me suis amusée comme une folle tout le long! »
Pour ses 55 ans, elle décide qu’elle fera un marathon. Elle publie son projet sur facebook. « Je n’avais pas le choix, c’était public maintenant. » Elle délaisse RR et se joint au Club en janvier 2018. « Ça faisait deux ans que j’y pensais mais ce qui m’en empêchait, c’était l’entrainement du vendredi soir. Les vendredis, c’est coulé dans le béton, c’est MVC : en mou, vino et cochonneries (alimentaires …) » Une fois dans le Club, son MVC se passe un vendredi sur deux seulement puis, se déplace à … 21h30 »
Au printemps, une place se libère dans l’autobus du Club et elle fait le voyage à Ottawa : « J’étais à l’hôtel avec trois gars que je ne connaissais pas. Ils se sont occupés de moi, m’ont donné des trucs, ils m’ont encouragée. C’est là que j’ai réalisé c’était quoi LF: c’était Wow! » Elle finit en 2h00 pile.
Annie s’entraîne tout l’été suivant avec le Club. Trois semaines avant son premier marathon, elle court le demi-marathon aux Tours de Pont-Rouge (voir photo) en longue sortie préparatoire, prévoit-elle. Elle termine en 1h53! « La progression que j’ai eue avec LF, c’est incroyable. Plus je travaille, plus je m’améliore. »
Son premier marathon à Québec sous les couleurs de LF ne se passe pas sans difficultés. « Au 28e km, j’ai été malade. J’ai mal géré mes gels. » Elle pense arrêter mais songe aux sacrifices qu’elle s’est imposés, à ses «team mate» de LF présents tout au long du parcours qui l’encouragent. Sur Grande-Allée, près de Cartier, elle a mal au cœur et veut marcher. Puis, Jacques vient à sa rencontre : « Oublie ça, je ne veux pas que tu marches, tu rentres. Je vais être l’autre bord de Cartier. Effectivement, après Salaberry, Jacques était là : «Tu clenches, pis tu rentres. »
Fière participante du « Fun Run», Annie ne tarit pas d’éloge envers le Club : « Tout le monde se tient, s’encourage. L’énergie qui se dégage du Club, c’est incroyable. Notre coach veut que l’on performe selon nos capacités. Tu as juste le goût d’y aller et de travailler fort. » Annie porte très fièrement les couleurs « jaune et bleu ». L’hiver dernier, elle a décoré sa tuque aux couleurs du Club en y cousant un pompon jaune qui la distingue.
Mine de rien, Annie a déjà plus de 30 courses à son actif, dont 12 demi-marathons. Des projets? Cette année, Annie est en mode « exploration ». Elle vient tout juste de participer au défi Labriski (287 km de course en équipe) et projette de participer plus tard à un duathlon. Elle aime aussi courir en trail l’automne et en raquette l’hiver. « Je veux tout essayer! Il faut que je bouge ; maintenant, j’aime faire du sport! »