PORTRAIT D'UN COUREUR - BERNARD GAUDREAU

C’est à l’école, en secondaire V, que Bernard goute pour la première fois à la course à pied : «L’examen, c’était courir le 10 km de l’Université Laval.» Mais aussitôt l’examen passé, Bernard ne pousse pas plus loin. Il pratique d’autres sports, notamment le tennis et golf, et ça lui convient.

Il y a de cela quelques années seulement, Bernard se remet à la course à pied. À tous les midis ou presque, ce professeur en éducation physique au niveau primaire zigzague dans les rues de Québec. «Au début, j’essayais toujours de battre mon temps de la journée précédente.»

Deux de ses collègues de travail sont membres de LF. L’une d’elles, voyant comment Bernard s’entraîne, lui suggère gentiment «d’arrêter de s’entraîner comme un jambon» et de joindre les rangs du Club. L’autre collègue est du même avis («jambon»). C’est dans ce contexte que Bernard, orgueilleux et très motivé, devient membre de LF en 2014.

Il prend goût rapidement à la collégialité qui règne au sein du Club et aux compétitions auxquelles la plupart des coureurs du Club participent. La course à pied, avec l’encadrement du Club, devient pour lui une discipline quotidienne : «C’est un très bel exercice qui me permet de me garder en santé avec un investissement en temps relativement court. Lorsque tu vas faire un bilan médical et que tu vois les résultats positifs sur ta santé, ça t’encourage à poursuivre.»

Bernard garde un beau souvenir de son premier marathon à Ottawa en 2015 qu’il complète en 3h32. «Simplement d’avoir réussi à courir la distance «non-stop» fut une grande satisfaction pour moi. Les sept derniers kilomètres, ma ceinture s’était brisée et je la tenais avec une main; c’est comme si j’avais couru avec un bras dans le plâtre!» En 2016, il retranche huit minutes sur marathon, toujours à Ottawa.

Puis, Bernard subit à nouveau l’influence positive d’une de ses collègues, Odette Fortin. Cette dernière s’entraîne depuis quelques années aux trois disciplines qui composent le triathlon. Guidé et encouragé par elle ainsi que par quelques autres membres du Club qui s’entraînent ensemble à l’occasion à la natation et en vélo, Bernard s’initie graduellement à ce nouveau sport et aux nombreuses (ssssss) heures (sssssss) d’entraînement que cela implique.

Cependant, l’année 2017 en est une frustrante pour Bernard. D’abord, une blessure «au bas du corps» le ralentit et le force à courir le marathon de Boston blessé, après s’être entraîné fort durant tout l’hiver.

Puis, au début de l’été, c’est la catastrophe. Bernard se blesse sérieusement (épaule) lors d’une chute en vélo. Non seulement son objectif de participer à un triathlon en juillet 2017 est abandonné mais il doit être inactif, le bras en écharde, durant pratiquement tout l’été. L’été suivant, Bernard se reprend et participe finalement au triathlon olympique dans Charlevoix.

Bernard est l’ami de tout le monde. En piste aux Compagnons de Cartier, même lorsqu’il est sur les lignes de côté à «jogger» parce que blessé, il ne cesse d’encourager tout un chacun en appelant tout à tour leur prénom. Positif dans l’âme, il est un compagnon de course agréable et un rassembleur.

Lorsque c’est l’anniversaire de naissance d’un membre de LF et que ce membre est présent à la Place de la Cité le dimanche matin après la longue sortie, vous verrez souvent Bernard arriver pour lui offrir un muffin coiffé d’une chandelle pour souligner son anniversaire. D’autres se sont joints à lui dans ce qui est presque devenu une tradition maintenant. Bernard a le cœur sur la main et pense aux gens qui l’entourent. Bref, Bernard Gaudreau, c’est un maudit bon gars!